L’un de vos éditeurs nous disait que vous publiiez dix livres en 12 mois. Combien d’heures par jour travaillez-vous ?
Je me lève très tôt et je suis à mon bureau à 6 h 30, 7 h… Et je travaille jusqu’à 19 h. Je mange, je cuisine. Je passe des coups de fil. Mais je suis assise de 7 h à 19 h. Il y a beaucoup d’e-mails aussi.
Vous n’envisagez pas de ralentir ?
J’accélère. Publier autant, ce n’est pas bien vu. Mais je ne sais pas, je suis une machine. J’accélère comme quelqu’un qui sait qu’elle n’a pas tout le temps possible devant elle. Et je suis très loin d’être perfectionniste. J’écris, j’écris. Au-dessus de mon bureau, il y a le slogan que Nike m’a volé : « Just do it ». Tu fais ce que tu dois faire. C’est une vie très heureuse quand on fait ce qu’on adore faire.
Si vous regardez en arrière, quel est le livre que vous préférez ?
C’est toujours celui sur lequel je travaille. C’est ça qui me passionne. Certains, je ne m’en souviens même pas. Le livre qui a lancé ma carrière, c’est probablement » La Grosse Patate « (en 1979). Il a fait parler dans les médias. Il ne s’est pas bien vendu mais on en parlé. Et ce livre adulte, « Mes 18 exils » (une autobiographie, en 2021). C’était phénoménal pour moi d’être interviewée, parce que personne n’interroge les auteurs jeunesse.
Comment voyez-vous l’évolution de vos lecteurs, qui grandissent dans des conditions différentes d’il y a 40 ans ?
Très différentes. Je viens de devenir arrière-grand-mère, donc je m’intéresse beaucoup aux bébés, en ce moment. Mon arrière-petit-fils, c’est très différent de mes enfants. Et la terreur, pour les enfants d’aujourd’hui, ce sont les écrans. C’est terrifiant de voir que les enfants ne vont pas lire. Moi-même, je peux faire défiler les vidéos, à regarder les trucs les plus débiles et à me rendre compte qu’une heure s’est écoulée.
Pourtant, le succès de vos livres montre qu’il y a de la place.
Oui, ils se vendent. Et je suis tellement heureuse de signer des livres et de voir des enfants partir avec. Mais la France est, comme on dit, une exception culturelle. Je ne sais pas vraiment pas ce qui va se passer. Je pense que nous sommes devant une crise terrible, avec les écrans. Il faut qu’on fasse quelque chose, je ne sais pas quoi. Ce n’est pas l’interdiction et la confiscation qui vont réussir. On a besoin d’une idée qui va les tirer des écrans. C’est un poison.
Au Festival de Montreuil, justement, la grande préoccupation est de promouvoir la lecture.
Oui, Montreuil est fantastique. Je suis la reine du 9-3 (le code postal du département de Saint-Denis). Je vais dans toutes ces écoles et j’aime ces enfants. Et ils lisent. Quand ils savent que l’auteur vient, ils lisent, et c’est formidable.
L’objectif de club-montreuil.com est de parler de Montreuil dans la transparence en vous procurant la visibilité de tout ce qui est en lien avec ce sujet sur la toile L’équipe club-montreuil.com vous propose ce papier qui traite de « Entreprendre à Montreuil » mais aussi des actualités de notre ville afin de comprendre comment vit notre territoire. Ce post a été reconstitué du mieux possible. Vous avez l’opportunité d’utiliser les coordonnées indiquées sur le site pour apporter des explications sur cet article traitant du thème « Entreprendre à Montreuil ». Il y a de prévu de multiples développements sur le sujet « Entreprendre à Montreuil » d’ici peu, on vous incite à visiter notre site web périodiquement.