Il soufflait comme un petit air de Bretagne, ce lundi midi, sur le campus de l’université Paris 8 à Saint-Denis. La cheffe rennaise Virginie Giboire, à qui le guide Michelin a décerné une étoile, est venue présenter un menu terre-mer : du poulet à l’estragon avec une bisque de crustacés, accompagné des pommes de terre et un riz au lait nappé d’un caramel au beurre salé. Préparées avec l’aide de la coopérative Label Gamelle, 500 portions de ce menu étoilé ont été servies gratuitement aux étudiants, une manière de saluer le partenariat de cette structure d’insertion avec l’université. Chaque semaine, depuis la rentrée, elle distribue 800 colis alimentaires sur les sites de Saint-Denis, Montreuil et Tremblay.
« Nous avons une forte demande d’aide alimentaire de nos étudiants« , confirme la présidente de l’établissement, Annick Allaigre. « Lorsqu’ils déjeunent au Crous le midi, beaucoup emportent de quoi dîner le soir, parce qu’ils n’ont pas les moyens de financer par eux-mêmes une alimentation correcte« . Charline et Marwa, en master de sciences politiques, évoquent les « stratégies » qu’elles mettent en place pour s’en sortir : les repas à un euro du Crous, auxquels elles ont droit en tant que boursières, les courses discount chez Aldi ou Lidl, la viande et le poisson, réservés aux déjeuners chez les parents… « Pour les non-boursiers, dont les parents n’ont pas des revenus énormes, ça n’est pas facile non plus, souligne Charline. J’ai une amie qui va dans des épiceries qui bradent les produits dont la date limite de consommation est proche« .
Généraliser le repas à un euro ?
Présente lors de ce banquet solidaire, la députée de Seine-Saint-Denis, Fatiha Keloua-Hachi doit défendre le 12 décembre prochain une proposition de loi visant à généraliser le repas à un euro à tous les étudiants, sans conditions de revenus : « Ceux qui n’y ont pas droit déboursent 6,60 euros par jour pour se nourrir, le prix de deux repas au Crous, c’est une grosse somme ! La mesure coûterait 90 millions d’euros par an à l’Etat, 50 millions pour compenser la baisse du tarif facturé et 40 millions pour augmenter la capacité d’accueil des restaurants universitaires« . Déjà soumise au Parlement en 2023, la proposition n’avait pas été adoptée, à une voix près.
Pour Virginie Giboire, bien manger n’est pas qu’une question de moyens : « Il y a aussi une question d’éducation, quelques gestes simples à connaître. L’autre jour au supermarché, j’avais devant moi un étudiant qui achetait trois barquettes de carottes râpées toutes prêtes. S’il avait acheté des carottes au rayon frais, ça lui serait revenu beaucoup moins cher« . Parmi les conseils délivrés par la cheffe ce lundi : privilégier les produits de saison, non transformés.
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